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La réforme de pensée dépend de la réforme de l'éducation, mais celle ci dépend aussi d'une réforme de pensée préliminaire, ce sont deux réformes maitresses en boucle récursive l'une productrice/produit de la réforme de l'autre, et indispensable pour la réforme de la pensée politique laquelle commandera les réformes sociales, économiques, etc. En meme temps la réforme de vie est cruciale, en relation de boucle avec réforme de l'alimentation, de la consommation, de l'habitat, des loisirs/vacances. Ces trois méta-réformes permettent de concevoir la solidarité de toutes les réformes, lesquelles les nourriront...
 
Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir ».
 
Nous aurons à réapprendre à voir, à concevoir, à penser, à agir. Nous ne connaissons pas le chemin, mais nous savons que le chemin se fait dans la marche.
 
Se moquer de la philosophie, c'est vraiment philosopher.
 
Les besoins de l’homme moderne lui sont essentiellement suggérés par son environnement social. En apparence, chaque individu semble désirer posséder les signes, les objets et les comportements de la classe qui le domine et à laquelle il souhaite appartenir. C’est apparemment la tendance fréquente du matérialisme bourgeois. En réalité, nous verrons en traitant de la diffusion des informations que la société bourgeoise et nous entendons par là toute société dans laquelle la motivation fondamentale est le profit pour la domination, ne diffuse que les informations lui permettant de se maintenir. Or, Pour se maintenir, elle doit vendre, d’où le mythe de l’expansion continue. Pour vendre, elle doit produire exclusivement des objets qui s’achètent d’une part, et faire participer la masse des producteur à ces achats.

Il résulte de cet enchaînement impératif que pour survivre elle doit créer dans le système nerveux de tous les individus qui la constituent, quelle que soit la classe sociale à laquelle ils appartiennent, des automatismes basés sur des jugements de valeur qu’elle croit elle-même être des choix. Elle y parvient d’autant plus facilement aujourd’hui que la diffusion des informations est plus rapide et que les moyens de diffuser ces informations sont plus nombreux. La technologie a réalisé là sa plus belle performance. La publicité par l’affiche, la presse, la radio, la télévision n’a qu’une finalité : créer des automatismes. Bien plus, tout ce qui est vu ou entendu ne vise qu’à créer une conception générale de la vie humaine orientée vers la notion que le bonheur s’obtient en consommant.
 
Il est intéressant de chercher à comprendre les raisons qui font que les hommes s’attachent avec tant d’acharnement à ce concept de liberté. Il faut noter tout d’abord qu’il est sécurisant pour l’individu de penser qu’il peut « choisir » son destin puisqu’il est libre. Il peut le bâtir de ses mains. Or, curieusement, dès qu’il naît au monde, sa sécurisation il la cherche au contraire dans l’appartenance aux groupes : familial, puis professionnel, de classe, de nation, etc., qui ne peuvent que limiter sa prétendue liberté puisque les relations qui vont s’établir avec les autres individus du groupe se feront suivant un système hiérarchique de dominance. L’homme libre ne désire rien tant que d’être paternalisé, protégé par le nombre, l’élu ou l’homme providentiel, l’institution, par des lois qui ne sont établies que par la structure sociale de dominance et pour sa protection.
 
... une société s'autoproduit sans cesse parce qu'elle s'autodétruit sans cesse.
 
... Le langage réalise en brisant le silence ce que le silence voulait et n'obtenait pas.
 
Ces trois philosophies [Descartes/Locke, Kant/Hegel, Marx] deviennent, chacune à son tour, l’humus de toute pensée particulière et l’horizon de toute culture, elles sont indépassables tant que le moment historique dont elles sont l’expression n’a pas été dépassé.
 
L'âme est la prison du corps.
 
Si vous allez trop loin, vous n'irez nulle part.
 
Je pense qu'il y a une différence entre l'être humain et l'individu. L'individu est une entité locale, qui vit dans tel pays, qui appartient à telle culture, à telle société, à telle religion. L'être humain n'est pas une entité locale. Il est partout. Si l'individu n'agit que dans un coin du vaste champ de la vie, son action n'aura aucun lien avec la totalité. Veuillez donc tenir présent à l'esprit que ce dont nous parlons est la totalité, non la partie, car dans le plus grand est le plus petit, mais dans le plus petit, le plus grand n'est pas.
L'individu est cette petite entité, conditionnée, misérable et frustrée, que satisfont ses petits dieux et ses petites traditions, tandis que l'être humain se sent responsable du bien-être total, de la totale misère et de la totale confusion du monde.
 
Castoriadis a dit: «L'homme est cet animal fou dont la folie a inventé la raison.»
 
Rien n'est plus contagieux que l'exemple.
 
Le sacrifice est un effort pour tromper le désir de violence en prétendant, dans la mesure du possible, que la victime la plus dangereuse, la plus fascinante donc, est celle du sacrifice plutôt que l’ennemi qui nous obsède dans la vie quotidienne.
 
Lorsqu’on a passé trente ans de son existence à observer les faits biologiques et quand la biologie générale vous a guidé pas à pas vers celle du système nerveux et des comportements, un certain scepticisme vous envahit à l’égard de toute description personnelle exprimée dans un langage conscient. Tous les autoportraits, tous les mémoires ne sont que des impostures conscientes ou, plus tristement encore, inconscientes.
 
Quiconque croit qu'une croissance exponentielle peut durer toujours dans un monde fini est ou un fou, ou un économiste.
 
Comme on le sait, le dernier continent inconnu à l'homme est l'homme, et le centre de ce continent, le cerveau, nous est non seulement inconnu, mais encore incompréhensible.
 
Avoir un bouc émissaire, c’est ne pas savoir qu’on l’a ; apprendre qu’on en a un, c’est le perdre.
 
Se faire remarquer par son absence et écouter avec son silence, ces sont deux petits chefs-d'oeuvre de la vanité.
 
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