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Un sot qui ne dit mot ne se distingue pas d'un savant qui se tait.
Il résulte de tout cela que ce qui fonde l'effort, le vouloir, l'appétit, le désir, ce n'est pas qu'on ait jugé qu'une chose est bonne ; mais, au contraire, on juge qu'une chose est bonne par cela même qu'on y tend par l'effort, le vouloir, l'appétit le désir.
Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais ce n'est pas pour prendre de ses nouvelles.
Croyez ceux qui cherchent la vérité, doutez de ceux qui la trouvent.
Aimer, c'est savoir dire je t'aime sans parler.
On résiste à l’invasion des armées, on ne résiste pas à l’invasion des idées.
Dieu n’avait fait que l’eau, mais l’homme a fait le vin.
La liberté est ce que tu fais avec ce que l'on a fait de toi.
Dès la naissance l'individu se trouve pris dans un cadre socioculturel dont le but essentiel est de lui créer des automatismes d'actions et de pensée indispensables au maintien de la structure hiérarchique de la société à laquelle il appartient.
En réalité, {l'homme qui aura l'impression d'avoir choisi librement} aura "choisi" la solution qui diminuera ses tensions, qui satisfera ses pulsions, répondra le mieux à ses désirs, son désir de domination avant tout, expression sociale de l'instinct de reproduction, nécessaire à la survie de l'espèce. A un degré de plus, il "choisira" le comportement automatique qu'aura imprimé en lui le groupe social auquel il appartient, il se soumettra aux jugements de valeur imposés par ce groupe et qui n'ont d'autre valeur que celle de protéger ce dernier en tant que structure vivante, mais structure vivante d'un degré d'organisation supérieur à celui de l'individu. Or quand on imagine la multitude infinie des déterminismes qui ont façonné ce qu'il est convenu d'appeler une personnalité humaine, déterminismes définitivement enfouis dans l'activité inconsciente de nos cerveaux préromans, il est difficile de croire que sous le voile de cette inconscience, un seul acte libre, une seule image librement construite, puissent prendre naissance.
Ce qu’il y a de scandaleux dans le scandale, c’est qu’on s’y habitue.
Une femme qui n’a pas peur des hommes leur fait peur.
Personne n’est plus arrogant envers les femmes, plus agressif ou méprisant, qu’un homme inquiet pour sa virilité.
Rien n'est plus facile, plus inutile par conséquent, que d'ètre un poète quelconque.
Méfie-toi des conseils, mais suis les bons exemples.
Ah! que l'amour est agréable! proclame une vieille chanson. Elle a raison; il est agréable en effet; − bien moins, d'ailleurs, pour ce qu'il donne que pour ce qu'on en espère.
Ne pas abuser de sa force pour en éblouir les faibles est le propre de tout esprit élevé et noble.
Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet.
Les hommes ne font jamais le mal si complètement et joyeusement que lorsqu'ils le font pour des raisons religieuses.
Aucun flocon de neige, ne se sent responsable d'une avalanche.
Par le mythe vulgaire du bonheur, on peut faire des hommes à peu pres ce que l'on veut, et tout ce que l'on veut des femmes.
Veramente buono è l'uomo raro che non biasima mai le persone per i mali che capitano loro.
L'amarezza viene quasi sempre dal non ricevere un po' più di ciò che si dà. Il sentimento di non fare un buon affare.
Le nombre de nos ennemis croît en proportion de l'accroissement de notre importance. Il en est de même du nombre de nos amis.
L’aiguillon de chaque vie intellectuelle est la conviction de l’échec, ou de l’avortement, ou de l’insuffisance des vies intellectuelles antérieures.
Le but d'un écrivain est d'empêcher la civilisation de se détruire.
Quand vous jugez les autres, vous ne les définissez pas, vous vous définissez vous-mêmes.
Si tu penses comme un grand nombre, ta pensée devient superflue.
La plus belle des ruses du Diable, est de vous persuader qu'il n'existe pas.
La grande ambition des femmes est d'inspirer de l'amour.
La meilleure façon de prédire l'avenir, c'est de le créer.
Ce qui pour nous fait le bonheur ou le malheur de notre vie consiste pour tout autre en un fait presque imperceptible.
Une idée forte communique un peu de sa force au contradicteur.
Une oeuvre ou il y a des théories est comme un objet sur lequel on laisse la marque du prix.
Avoir un corps, c'est la grande menace pour l'esprit.
Abstenez-vous de désirer ce que vous n'avez pas, et vous ruinerez l'économie.
Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux.
On ne recoit pas la sagesse, il faut la découvrir soi-même, après un trajet que personne ne peut faire pour nous, ne peut nous épargner.
Chacun appelle "idées claires" celles qui sont au même degré de confusion que les siennes propres.
L'espérance est un acte de foi.
Il ne faut pas avoir raison ni trop tôt, ni trop tard, ni tout seul.
Se moquer de la philosophie, c'est vraiment philosopher.
Le idee semplici non possono agire che in modo molto brutale.
X è reale, ma non è ciò che tu pensi.
Les idées simples ne peuvent agir que de façon très brutale.
L'existentialisme déclare volontiers que l'homme est angoisse.
L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites.
L'homme est la créature qui ne sait pas quoi désirer et qui se tourne vers les autres afin de se décider. On désire ce que les autres désirent pour la simple raison qu'on imite leurs désirs.
Rien n'est plus contagieux que l'exemple.
Le sacrifice empêche les germes de la violence de se développer. Il aide les hommes à tenir la vengeance en respect. [...] L'hypothèse avancée plus haut se confirme : c'est dans les sociétés dépourvues de système judiciaire et, de ce fait, menacées par la vengeance que le sacrifice et le rite en général doivent jouer un rôle essentiel.
L’appétit persécuteur se polarise volontiers sur les minorités religieuses, surtout en temps de crise.
Tous les acteurs et témoins de la crucifixion ou bien sont déjà hostiles à Jésus, ou bien ils le deviennent en vertu du mimétisme qui n’en épargne aucun.
On dit fréquemment la violence "irrationnelle". Elle ne manque pourtant pas de raisons : elle sait même en trouver de fort bonnes quand elle a envie de se déchaîner.
Chacun se prépare contre l’agression probable du voisin et interprète ses préparatifs comme la confirmation de ses tendances agressives.
Si le primitif paraît se détourner du coupable avec une obstination qui passe à nos yeux pour de la stupidité ou de la perversité, c’est parce qu’il redoute de nourrir la vengeance.
Il est criminel de tuer la victime parce qu’elle est sacrée ; mais la victime ne serait pas sacrée si on ne la tuait pas.
Nous accédons à un degré de conscience et de responsabilité jamais encore atteint par les hommes qui nous ont précédés.
Pas de culture sans tombeau, pas de tombeau sans culture ; à la limite, le tombeau c’est le premier et le seul symbole culturel
La rivalité n'est pas le fruit d'une convergence accidentelle des deux désirs sur le même objet. Le sujet désire l'objet parce que le rival lui-même le désire.
En désirant tel ou tel objet, le rival le désigne au sujet comme désirable. Le rival est le modèle du sujet, non pas tant sur le plan superficiel des façons d'être, des idées etc..., que sur le plan plus essentiel du désir.
La foule tend toujours vers la persécution car les causes naturelles de ce qui la trouble, de ce qui la transforme en turba ne peuvent pas l’intéresser.
La genèse d’un mythe, c’est toujours un groupe de persécuteurs qui transforme son bouc émissaire d’abord perçu comme seulement maléfique en une divinité bénéfique, à cause de sa puissance réconciliatrice.
Le sacrifice est un effort pour tromper le désir de violence en prétendant, dans la mesure du possible, que la victime la plus dangereuse, la plus fascinante donc, est celle du sacrifice plutôt que l’ennemi qui nous obsède dans la vie quotidienne.
La foule précède l'individu. Ne devient vraiment individu que celui qui, se détachant de la foule, échappe à l'unanimité violente. Tous ne sont pas capables d'autant d'initiative. Ceux qui en sont capables se détachent les premiers et, ce faisant, empêchent la lapidation.
Cette imitation comporte une dimension authentiquement individuelle. La preuve, c'est le temps plus ou moins long qu'il requiert suivant les individus. La naissance de l'individu est naissance des temps individuels. Aussi longtemps qu'ils forment une foule,ces hommes se présentent tous ensembles et ils parlent tous ensemble pour dire exactement la même chose. La parole de Jésus dissout la foule. Les hommes s'en vont un à un, suivant la différence des temps qu'il faut à chacun pour entendre la Révélation.
Comme la plupart des hommes passent leur vie à imiter, ils ne savent pas qu'ils imitent. Même les plus capables d'initiative n'en prennent presque jamais. Pour savoir de quoi un individu est capable, il faut une situation exceptionnelle, telle cette lapidation manquée.
En un sens donc, il n'a jamais été plus facile de faire rire qu'aujourd'hui. Toutefois, les enjeux sont si élevés et les risques si grands que notre rire ne peut plus être aussi franc et assuré que par le passé. Jamais la nature précaire, instable et "nerveuse" du rire n'a été aussi manifesté. Quand on considère le type de comique actuellement en vogue, il est permis de penser que notre époque ajoute - ou plutôt , révèle - une nouvelle dimension au mot fameux de Molière sur le rire et la création de la comédie : "C'est une étrange entreprise que de faire rire les honnêtes gens."
Avoir un bouc émissaire, c’est ne pas savoir qu’on l’a ; apprendre qu’on en a un, c’est le perdre.
On dit fréquemment la violence "irrationnelle". Elle ne manque pourtant pas de raisons : elle sait même en trouver de fort bonnes quand elle a envie de se déchaîner. Si bonnes, cependant, que soient ces raisons, elles ne méritent jamais qu'on les prenne au sérieux. La violence elle-même va les oublier pour peu que l'objet initialement visé demeure hors de sa portée et continue à la narguer. La violence inassouvie cherche et finit toujours par trouver une victime de rechange. A la créature qui excitait sa fureur, elle en substitue soudain une autre qui n'a aucun titre particulier à s'attirer les foudres du violent, sinon qu'elle est vulnérable et qu'elle passe à sa portée.
Les institutions culturelles doivent toutes s’interpréter comme des transformations du sacrifice, au terme d’une évolution qui les spécialise peu à peu dans les domaines d’activité les plus ceinturés de sacrifices, car les plus susceptibles d’engendrer des conflits, les funérailles, le mariage, l’initiation, la nourriture, l’éducation, le pouvoir politique, etc.
C’est l’erreur colossale de Nietzsche que de ne pas avoir vu ce qu’implique pour le rapport entre le mythique et le biblique la nature inconsciente du phénomène dit de bouc émissaire. Ce sont les religions sacrificielles qui incarnent l’esclavage sous toutes ses formes, tandis que le biblique et le chrétien conquièrent une vérité et une liberté dont les hommes peuvent faire un très mauvais usage, certes, mais qui les libère à jamais de l’emprise mythologique.
La Bible et les Evangiles attribuent les responsabilités [des violences collectives semblables à celles qui engendrent des sacrifices] à leurs auteurs véritables, les persécuteurs de la victime unique. Au lieu d’élaborer des mythes, par conséquent, la Bible et les Evangiles disent la vérité.
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Le miracle du sacrifice, c’est la formidable « économie » de violence qu’il réalise. Il polarise contre une seule victime toute la violence qui, un instant plus tôt, menaçait la communauté entière.
Pour lapider une victime de bon cœur, il faut se croire différent d'elle, et la convergence mimétique, je le rappelle, s'accompagne d'une illusion de divergence. C'est la convergence réelle combinée avec l'illusion de divergence qui déclenche ce que Jésus cherche à prévenir, le mécanisme du bouc émissaire.
Les persécuteurs finissent toujours par se convaincre qu’un petit nombre d’individus, ou même un seul peut se rendre extrêmement nuisible à la société tout entière, en dépit de sa faiblesse relative.
L’essentiel dans le sacrifice c’est de prendre une victime pour une autre. Tout ce qui diminue l’acuité de la perception favorise le succès du breuvage.
L'amour, comme la violence, abolit les différences.
On ne se défait d’un puritanisme, dans le monde moderne, que pour tomber dans un autre. Ce n’est plus de la sexualité qu’on veut priver les hommes, mais de quelque chose dont ils ont plus besoin encore, le sens. L’homme ne vit pas seulement de pain et de sexualité. La pensée actuelle, c’est la castration suprême, puisque c’est la castration du signifié. Tout le monde est là à surveiller son voisin pour le surprendre en flagrant délit de croyance en quoi que ce soit ; nous n’avons lutté contre les puritanismes de nos pères que pour tomber dans un puritanisme bien pire que le leur, le puritanisme de la signification qui tue tout ce qu’il touche autour de lui ; il dessèche tous les textes, il répand partout l’ennui le plus morne au sein même de l’inouï. Derrière son apparence faussement sereine et désinvolte, c’est le désert qu’il propage autour de lui.
L'individualisme est un mensonge formidable.
Les compte rendus mythiques représentent les victimes de la violence collective comme coupables. Ils sont tout simplement faux, illusoires, mensongers. Les compte rendus bibliques et évangéliques représentent ces mêmes victimes comme innocentes. Ils sont essentiellement exacts, fiables, véridiques.
En faisant d[‘Œdipe] le symbole de la condition humaine, Freud ne fait jamais au fond que rajeunir et universaliser l’éternel mensonge de la mythologie.
Comment espérer cacher à un dieu qui est censé lire à livre ouvert dans les consciences humaines une dissimulation aussi grossière que [le mécanisme victimaire du sacrifice] ? Peut-être ce qu’on attend de ce dieu c’est qu’il ferme les yeux, qu’il se fasse le complice passif de la manœuvre. L’attitude rituelle repose ici sur un mélange de crédulité naïve et de cynisme extrême dont nous ne voyons pas comment ils peuvent coexister.
Il s'agit de mourir parce que continuer à vivre signifierait la soumission à la violence.
Si l'homme était sage, il prendrait le vrai prix de chaque chose, selon qu'elle serait la plus utile e propre à sa vie.
Dans le recours aux pratiques orientales... que finit-on tout de même par apprendre? Une certaine distanciation à l'égard de soi-même qu'est le fameux "lâcher prise", un effort pour se désagripper de ce que l'on veut tenir compulsivement dans les mains. C'est également la pratique d'une méditation qui consiste à faire le vide ou le silence en soi. C'est une pratique différente de notre méditation occidentale, qui consiste à réfléchir sur quelque chose, à faire par l'esprit ce que font les différents estomacs de la vache (ruminer, reprendre, transformer).
La situation est paradoxale sur notre Terre. Les interdépendances se sont multipliées. La communication triomphe, la planète est traversée par des réseaux, fax, téléphones portables, modems, Internet. La conscience d'être solidaires dans leur vie et dans leur mort devrait lier désormais les humains les uns aux autres. Et pourtant, l'incompréhension demeure générale. Il y a certes de grands et multiples progrès de la compréhension, mais les progrès de l'incompréhension semblent encore plus grands.
Je suis un droitier gauchiste?: droitier parce que j’ai un sens très aigu du respect des libertés, mais en même temps gauchiste, dans le sens où j’ai la conviction que notre société requiert des transformations profondes et radicales. Je suis devenu un conservateur révolutionnaire. Il faut tout révolutionner, mais en conservant les trésors de notre culture.
Chaque homme est coupable de tout le bien qu'il n'a pas fait.
Mi rendo condo che sono completamente nutrito di esperienze e convinzioni che gli altri non hanno condiviso. Ed è difficile per me far capire agli altri convinzioni che mi sembrano naturali. È una sfida di tutti i giorni.
Je me rends bien compte que je suis complètement nourri d’expériences et de convictions que d’autres n’ont pas partagées. Et c’est long et difficile pour moi de faire partager des convictions qui me semblent naturelles. C’est un défi de tous les jours.
Nous ne sommes pas uniquement responsables de ce que nous faisons, mais également de ce que nous ne faisons pas.
L'homme est un être de désir. Le travail ne peut qu'assouvir des besoins. Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant aux premier. Ceux la ne travaillent jamais.
SI j’avais suivi l’opinion des mes pères et de mes pairs je n’aurais rien fait de ce que j’ai fait.
Il y a des amitiés qui sont faites de bonnes vibrations et qui ont peu besoin de paroles.
Quand j'exprime ce que je crois, je me sens possédé par une Volonté et une Pensée à la fois supérieure, extérieure et intérieure à moi.
Je cherche à comprendre.
Si vous allez trop loin, vous n'irez nulle part.
L'homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'univers d'où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n'est écrit nulle part.
La nature n'est ni morale, ni immorale, elle est radieusement et glorieusement, amorale.
Quelle est la différence entre les maladies de l'âme et les affects? Je l'ai souvent indiquée, mais la rappellerai ici encore. Les maladies de l'âme sont les vices invétérés, endurcis, comme l'avarice, comme l'ambition. Ces vices enserrent l'âme dans leurs replis et passent à l'état de maux permanents. Pour en donner une définition brève, la maladie de l'âme consiste dans une perversion opiniâtre du jugement, qui porte à croire vivement désirable ce qui ne l'est que médiocrement; c'est, si tu préfères une autre définition, convoiter avec excès des choses à rechercher sans insistance ou à ne rechercher en aucune façon; c'est avoir en singulière estime ce qui ne vaut que peu d'estime ou point du tout. Les affects sont des mouvements de l'âme injustifiables, soudains, impétueux qui, répétés et négligés, font les maladies, de même qu'un catarrhe simple et accidentel produit la toux ; continu et chronique, la phtisie. Ainsi, les âmes qui ont fait le plus de progrès échappent aux prises de la maladie; elles ressentent encore des affects, si près qu'elles soient de l'état parfait.
Un film ne se pense pas, il se perçoit.
Comme la nervure porte la feuille du dedans, du fond de sa chair, les idées sont la texture de l'expérience ...
... Le langage réalise en brisant le silence ce que le silence voulait et n'obtenait pas.
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