Citations sur Religion

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Le sacrifice est un effort pour tromper le désir de violence en prétendant, dans la mesure du possible, que la victime la plus dangereuse, la plus fascinante donc, est celle du sacrifice plutôt que l’ennemi qui nous obsède dans la vie quotidienne.
 
La genèse d’un mythe, c’est toujours un groupe de persécuteurs qui transforme son bouc émissaire d’abord perçu comme seulement maléfique en une divinité bénéfique, à cause de sa puissance réconciliatrice.
 
Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ?
 
Le sacrifice empêche les germes de la violence de se développer. Il aide les hommes à tenir la vengeance en respect. [...] L'hypothèse avancée plus haut se confirme : c'est dans les sociétés dépourvues de système judiciaire et, de ce fait, menacées par la vengeance que le sacrifice et le rite en général doivent jouer un rôle essentiel.
 
Les hommes ne font jamais le mal si complètement et joyeusement que lorsqu'ils le font pour des raisons religieuses.
 
Il est criminel de tuer la victime parce qu’elle est sacrée ; mais la victime ne serait pas sacrée si on ne la tuait pas.
 
Je ne sais pas si Dieu a créé les hommes. Ce dont je suis sûr, c’est que l’homme a créé les dieux.
 
L’essentiel dans le sacrifice c’est de prendre une victime pour une autre. Tout ce qui diminue l’acuité de la perception favorise le succès du breuvage.
 
Si le Christ était mort sur la chaise électrique, tous les petits chrétiens porteraient une petite chaise autour du cou.
 
Les compte rendus mythiques représentent les victimes de la violence collective comme coupables. Ils sont tout simplement faux, illusoires, mensongers. Les compte rendus bibliques et évangéliques représentent ces mêmes victimes comme innocentes. Ils sont essentiellement exacts, fiables, véridiques.
 
L’appétit persécuteur se polarise volontiers sur les minorités religieuses, surtout en temps de crise.
 
C’est l’erreur colossale de Nietzsche que de ne pas avoir vu ce qu’implique pour le rapport entre le mythique et le biblique la nature inconsciente du phénomène dit de bouc émissaire. Ce sont les religions sacrificielles qui incarnent l’esclavage sous toutes ses formes, tandis que le biblique et le chrétien conquièrent une vérité et une liberté dont les hommes peuvent faire un très mauvais usage, certes, mais qui les libère à jamais de l’emprise mythologique.
 
L'histoire des théologies nous montre que les chefs religieux ont toujours affirmé qu'au moyen de rituels, que par des répétitions de prières ou de mantras, que par l'imitation de certains comportements, par le refoulement des désirs, par des disciplines mentales et la sublimation des passions, que par un frein, imposé aux appétits, sexuels et autres, on parvient après s'être suffisamment torturé l'esprit et le corps, à trouver un quelque-chose qui transcende cette petite vie.
Voilà ce que des millions de personnes soi-disant religieuses ont fait au cours des âges ; soit en s'isolant, en s'en allant dans un désert, sur une montagne ou dans une caverne ; soit en errant de village en village avec un bol de mendiant ; ou bien en se réunissant en groupes, dans des monastères, en vue de contraindre leur esprit à se conformer à des modèles établis.
 
La Bible et les Evangiles attribuent les responsabilités [des violences collectives semblables à celles qui engendrent des sacrifices] à leurs auteurs véritables, les persécuteurs de la victime unique. Au lieu d’élaborer des mythes, par conséquent, la Bible et les Evangiles disent la vérité.
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