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Une société ne fournira que la culture qui la sécurise, celle qui a le moins de chance de la remettre en cause. Elle cherchera toujours, par la culture qu'elle choisit, à diffuser le moyen de créer chez l'individu la structure mentale favorable à sa survie. La culture! Voilà encore un mot qui a tant de sens qu'il est bien près de ne plus en avoir du tout.
Le système de l'égalité m'a toujours paru l'orgueil d'un fou.
Si nous savons comprendre avant de condamner, nous serons sur la voie de l'humanisation des relations humaines.
Ce qu’il y a de scandaleux dans le scandale, c’est qu’on s’y habitue.
Un autre univers, né dans dans des conditions différentes obéirait à d'autres lois.
Jamais dans le réel la forme perçue n’est parfaite, il y a toujours du bougé, des bavures et comme un excès de matière.
Les sciences humaines ignorent l'humain biologique, en font une entité sans corps et sans vie.
L’aiguillon de chaque vie intellectuelle est la conviction de l’échec, ou de l’avortement, ou de l’insuffisance des vies intellectuelles antérieures.
Méfiez-vous même des actions en apparence les plus généreuses, les plus désintéressées. Si elles ne sont pas motivées par la recherche de la dominance, elles le seront pour le bien-être qu'elles procurent à celui qui les réalise, ou pour être conforme à l'image idéale qu'il se fait de lui-même, dans le cadre culturel où il a grandi.
Rien n'est plus facile, plus inutile par conséquent, que d'ètre un poète quelconque.
Le langage ne contribue ainsi qu’à cacher la cause des dominances, les mécanismes d’établissement de ces dominances et à faire croire à un individu qu’en oeuvrant pour l’ensemble social, il réalise son propre plaisir alors qu’il ne fait, en général, que maintenir des situations hiérarchiques qui se cachent sous des alibis langagiers, des alibis fournis par le langage, qui lui servent en quelque sorte d’excuses.
(L'amour) possède en lui le sentiment de vérité, mais le sentiment de vérité est à la source de nos erreurs les plus graves.
Il est vrai que la notion de relativité des jugements conduit à l’angoisse. Il est plus simple d’avoir à sa disposition un règlement de manœuvre, un mode d’emploi, pour agir. Nos sociétés qui prônent si souvent, en paroles du moins, la responsabilité, s’efforcent de n’en laisser aucune à l’individu, de peur qu’il n’agisse de façon non conforme à la structure hiérarchique de dominance. Et l’enfant pour fuir cette angoisse, pour se sécuriser, cherche lui-même l’autorité des règles imposées par les parents. À l’âge adulte, il fera de même avec celle imposée par la socio-culture dans laquelle il s’inscrit. Il se raccrochera aux jugements de valeur d’un groupe social, comme un naufragé s’accroche désespérément à sa bouée de sauvetage.
Ma mère était belle, mon père aussi, je ne vois donc pas d’où peut venir ma laideur... Peut-être de mon chien...
La situation est paradoxale sur notre Terre. Les interdépendances se sont multipliées. La communication triomphe, la planète est traversée par des réseaux, fax, téléphones portables, modems, Internet. La conscience d'être solidaires dans leur vie et dans leur mort devrait lier désormais les humains les uns aux autres. Et pourtant, l'incompréhension demeure générale. Il y a certes de grands et multiples progrès de la compréhension, mais les progrès de l'incompréhension semblent encore plus grands.
Est-il possible de faire avec la multitude une collectivité d'hommes libres au lieu d'un rassemblement d'esclaves ?
Toute autorité imposée par la force est à combattre.
La Bible et les Evangiles attribuent les responsabilités [des violences collectives semblables à celles qui engendrent des sacrifices] à leurs auteurs véritables, les persécuteurs de la victime unique. Au lieu d’élaborer des mythes, par conséquent, la Bible et les Evangiles disent la vérité.
Commenter J’apprécie
La démence est la rançon de la sapience.
Je crois personnellement qu’il faut soumettre ou se soumettre.
Un cerveau ça ne sert pas à penser, mais ça sert à agir.
Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent, tant qu’on ne leur aura pas dit que, jusqu’ici, ça a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chances qu’il y ait quelque chose qui change.
Pour lapider une victime de bon cœur, il faut se croire différent d'elle, et la convergence mimétique, je le rappelle, s'accompagne d'une illusion de divergence. C'est la convergence réelle combinée avec l'illusion de divergence qui déclenche ce que Jésus cherche à prévenir, le mécanisme du bouc émissaire.
Ce n'est pas l'employeur qui paie les salaires, mais le client.
Aujourd'hui, nous savons que l'histoire ne progresse pas de façon frontale mais par déviances, se fortifiant et devenant tendances. Nous savons que le progrès n'est pas certain et que tout progrès gagné est fragile.
Penser de façon autonome, cela signifie réfléchir sa croyance et son incroyance, sa confiance et sa méfiance.
Je suis tourmenté par le problème de la sagesse. Dans les temps anciens, on parlait des sages. Aujourd'hui, nous savons que folie et sagesse sont deux pôles de notre vie. Nous ne savons jamais si nous avons été sages...
Si vous n'allez pas aux funérailles des gens, ils ne viendront pas aux vôtres.
L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites.
Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet.
Le paternalisme, le narcissisme, la recherche de la dominance, savent prendre tous les visages. Dans le contact avec l’autre on est toujours deux. Si l’autre vous cherche, ce n’est pas souvent pour vous trouver, mais pour se trouver lui-même, et ce que vous cherchez chez l’autre c’est encore vous.
Personne n'est aussi vide que celui qui n'est rempli que de lui même.
Avoir un bouc émissaire, c’est ne pas savoir qu’on l’a ; apprendre qu’on en a un, c’est le perdre.
Ces trois philosophies [Descartes/Locke, Kant/Hegel, Marx] deviennent, chacune à son tour, l’humus de toute pensée particulière et l’horizon de toute culture, elles sont indépassables tant que le moment historique dont elles sont l’expression n’a pas été dépassé.
Se moquer de la philosophie, c'est vraiment philosopher.
Aucun flocon de neige, ne se sent responsable d'une avalanche.
Méfie-toi des conseils, mais suis les bons exemples.
Il ne s'agit pas de détruire, il s'agit de relier.
En un sens donc, il n'a jamais été plus facile de faire rire qu'aujourd'hui. Toutefois, les enjeux sont si élevés et les risques si grands que notre rire ne peut plus être aussi franc et assuré que par le passé. Jamais la nature précaire, instable et "nerveuse" du rire n'a été aussi manifesté. Quand on considère le type de comique actuellement en vogue, il est permis de penser que notre époque ajoute - ou plutôt , révèle - une nouvelle dimension au mot fameux de Molière sur le rire et la création de la comédie : "C'est une étrange entreprise que de faire rire les honnêtes gens."
Nous accédons à un degré de conscience et de responsabilité jamais encore atteint par les hommes qui nous ont précédés.
Ici se résout un des paradoxes qui opposait de façon stérile le rôle de l’inné et de l’acquis chez l’homme. Ce qui s’élabore au cours de la période d’hominisation, c’est l’aptitude innée à acquérir et c’est le dispositif culturel d’intégration de l’acquis. Plus encore, c’est l’aptitude naturelle à la culture, et l’aptitude culturelle à développer la nature humaine.
Se révolter, c’est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l’intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la suppression du révolté par la généralité anormale qui se croit détentrice de la normalité. Il ne reste plus que la fuite.
La connaissance progresse en intégrant en elle l'incertitude, non en l'exorcisant.
Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l'amour; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies.
Ce qui définit la majorité c’est un modèle auquel il faut être conforme. Tandis qu’une minorité n’a pas de modèles, c’est un devenir, un processus. Lorsqu’une minorité crée des modèles, c’est qu’elle veut être majoritaire ou qu’elle est contrainte de se doter d’un « modèle » nécessaire à sa survie (« avoir un statut »).
Feindre d'ignorer ce qu'on sait, de savoir tout ce que l'on ignore... voilà toute la politique.
De même qu'il faut de la souffrance pour connaître le bonheur, il faut de la prose pour qu'il y ait poésie.
L'homme vaut-il la peine de déranger un Dieu pour le créer?
La cause fondamentale du désordre en nous-mêmes est cette recherche d'une réalité promise par autrui. Nous obéissons mécaniquement à celui qui nous promet une vie spirituelle confortable. Alors que la plupart d'entre nous sont opposés à la tyrannie politique et à la dictature, c'est extraordinaire à quel point nous acceptons l'autorité et la tyrannie de ceux qui déforment nos esprits et qui faussent notre mode de vie.
La bigamie, c'est avoir une femme de trop. La monogamie aussi.
Il est bon de noter combien la charge affective des mots : bien-être, joie, plaisir est différente. Le bien-être est acceptable, la joie est noble, le plaisir est suspect.
La laideur est supérieure à la beauté en ceci qu’elle dure.
L’occidentalo-centrisme nous situe sur le trône de la rationalisation et nous donne l’illusion d’être dans l’universel.
Ainsi, ce n’est pas seulement notre ignorance, c’est aussi notre connaissance qui nous aveugle.
Le philosophe se reconnaît à ce qu'il a inséparablement le goût de l'évidence et le sens de l'ambiguïté.
Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais ce n'est pas pour prendre de ses nouvelles.
L'homme est la créature qui ne sait pas quoi désirer et qui se tourne vers les autres afin de se décider. On désire ce que les autres désirent pour la simple raison qu'on imite leurs désirs.
... l'excellent anthropologue William Shakespeare.
Le monde des intellectuels, qui devrait être le plus compréhensif, est un monde gangrené par l'incompréhension, par l'hypertrophie de l'ego, le besoin de consécration, et la soif de gloire.
L'imagination créatrice ne crée probablement rien, elle se contente de découvrir des relations, dont l'homme n'avait point encore conscience.
Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire.
Le Progrès, ce long chemin ardu qui mène jusqu'à moi.
L'homme est un être de désir. Le travail ne peut qu'assouvir des besoins. Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant aux premier. Ceux la ne travaillent jamais.
On ne peut désirer ce qu’on ignore, mais on peut désirer ce que l’autre possède et que nous ne possédons pas !
J'ai compris aussi ce que bien d'autres avaient découvert avant moi, que l'on naît, que l'on vit, et que l'on meurt seul au monde, enfermé dans sa structure biologique qui n'a qu'une seule raison d'être, celle de se conserver.
Si l'homme était sage, il prendrait le vrai prix de chaque chose, selon qu'elle serait la plus utile e propre à sa vie.
La volonté (volonté de puissance) est l'élément différentiel de la force. Il en résulte une nouvelle conception de la philosophie de la volonté ; car la volonté ne s'exerce pas mystérieusement sur des muscles ou sur des nerfs, encore moins sur une matière en général, mais s'exerce nécessairement sur une autre volonté. Le vrai problème n'est pas dans le rapport du vouloir avec l'involontaire, mais dans le rapport d'une volonté qui commande à une volonté qui obéit, et qui obéit plus ou moins.
Qu'est ce que l'amour? C'est le comble de la folie et de la sagesse.
Enseigner sans imposer, donner le goût de jouer à la vie, c'est-à-dire à comprendre puis à découvrir le monde, est sans doute le seul moyen de faire disparaître l'injustice sociale. Montrer les faits sans les déformer, sans leur adjoindre un jugement de valeur, les faits nus, non revêtus par l'épais manteau moralisateur, ne pas surtout présenter la solution temporaire adoptée par une société comme si cette solution était elle-même un fait, un fait indiscutable, alors qu'elle n'est que le camouflage du problème qui pourrait être résolu plus efficacement de façon différente.
La philosophie n'est pas une illusion: elle est l'algèbre de l'histoire.
J'ai pris les femmes pour ce qu'elles n'étaient pas, je les laisse pour ce qu'elles sont
… la crise d'une pensée politique aveugle qui, soumise à un crétinisme économiste qui dégrade tous les problèmes politiques en questions de marchés, est incapable de formuler aucun grand dessein.
Par le mythe vulgaire du bonheur, on peut faire des hommes à peu pres ce que l'on veut, et tout ce que l'on veut des femmes.
Quand je discute avec les scientifiques, ils me font peur : au nom de leur liberté dans leur univers de spécialisation, ils défendent souvent une éthique de la circonstance et non une éthique du projet.
Finalement, on peut se demander si le problème du bonheur n’est pas un faux problème. L’absence de souffrance ne suffit pas à l’assurer. D’autre part, la découverte du désir ne conduit au bonheur que si ce désir est réalisé. Mais lorsqu’il l’est, le désir disparaît et le bonheur avec lui. Il ne reste donc qu’une perpétuelle construction imaginaire capable d’allumer le désir et le bonheur consiste peut-être à savoir s’en contenter. Or, nos sociétés modernes ont supprimé l’imaginaire, s’il ne s’exerce pas au profit de l’innovation technique.
Le idee semplici non possono agire che in modo molto brutale.
En fait, l'incompréhension de soi est une source très importante de l'incompréhension d'autrui. On se masque à soi-même ses carences et faiblesses, ce qui rend impitoyable pour les carences et faiblesses d'autrui.
En faisant d[‘Œdipe] le symbole de la condition humaine, Freud ne fait jamais au fond que rajeunir et universaliser l’éternel mensonge de la mythologie.
L'énigme tient en ceci que mon corps est à la fois voyant et visible.
Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ?
Si tu ne saisis pas le petit grain de folie chez quelqu'un, tu ne peux pas l'aimer. Si tu ne saisis pas son point de démence, tu passes à côté. Le point de démence de quelqu'un, c'est la source de son charme.
La foule précède l'individu. Ne devient vraiment individu que celui qui, se détachant de la foule, échappe à l'unanimité violente. Tous ne sont pas capables d'autant d'initiative. Ceux qui en sont capables se détachent les premiers et, ce faisant, empêchent la lapidation.
Cette imitation comporte une dimension authentiquement individuelle. La preuve, c'est le temps plus ou moins long qu'il requiert suivant les individus. La naissance de l'individu est naissance des temps individuels. Aussi longtemps qu'ils forment une foule,ces hommes se présentent tous ensembles et ils parlent tous ensemble pour dire exactement la même chose. La parole de Jésus dissout la foule. Les hommes s'en vont un à un, suivant la différence des temps qu'il faut à chacun pour entendre la Révélation.
Comme la plupart des hommes passent leur vie à imiter, ils ne savent pas qu'ils imitent. Même les plus capables d'initiative n'en prennent presque jamais. Pour savoir de quoi un individu est capable, il faut une situation exceptionnelle, telle cette lapidation manquée.
Il s'agit de donner consistance à cette conscience autocritique de contrôle apte à examiner avec le moins de discontinuité possible nos comportements et nos pensées pour y reconnaître les pièges du mensonge à soi-même et de l'autojustification.
Je connais mes limites. C’est pourquoi je vais au-delà.
Il résulte de tout cela que ce qui fonde l'effort, le vouloir, l'appétit, le désir, ce n'est pas qu'on ait jugé qu'une chose est bonne ; mais, au contraire, on juge qu'une chose est bonne par cela même qu'on y tend par l'effort, le vouloir, l'appétit le désir.
L'amour, comme la violence, abolit les différences.
Aimer est humain, se marier est diabolique.
Ce monde est condamné au hasard, à vivre au hasard, il s'organise pour supporter le hasard.
Il ne faut pas avoir raison ni trop tôt, ni trop tard, ni tout seul.
L'important, dans la vie, c'est l'amour. Avec tous les dangers qu'il comporte.
Je suis un droitier gauchiste?: droitier parce que j’ai un sens très aigu du respect des libertés, mais en même temps gauchiste, dans le sens où j’ai la conviction que notre société requiert des transformations profondes et radicales. Je suis devenu un conservateur révolutionnaire. Il faut tout révolutionner, mais en conservant les trésors de notre culture.
Tout ce que nous connaissons du monde, ce n'est point notre environnement siégeant "autour" de notre organisme, mais seulement l'activité relationnelle que les neurones de notre système nerveux entretiennent entre eux.
Le tourbillon destructeur de l'histoire, en balayant à tous vents les cultures en miettes, disperse aussi des spores.
La foule tend toujours vers la persécution car les causes naturelles de ce qui la trouble, de ce qui la transforme en turba ne peuvent pas l’intéresser.
Ne pas juger, c’est déjà juger qu’il n’y a pas à juger.
Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir ».
La fidélité est l'art de pratiquer l'adultère seulement par la pensée.
L'ignorance ne vient pas seulement de la difficulté que certains hommes rencontrent à s'instruire. Elle vient aussi du fait que l'homme ne cherche le plus souvent à connaître que ce qui satisfait ses désirs.
Les institutions culturelles doivent toutes s’interpréter comme des transformations du sacrifice, au terme d’une évolution qui les spécialise peu à peu dans les domaines d’activité les plus ceinturés de sacrifices, car les plus susceptibles d’engendrer des conflits, les funérailles, le mariage, l’initiation, la nourriture, l’éducation, le pouvoir politique, etc.
L'amour. Avec ce mot on explique tout, on pardonne tout, on valide tout, parce que l'on ne cherche jamais à savoir ce qu'il contient. (...) C'est un mot qui ment à longueur de journée et ce mensonge est accepté, la larme à l'œil, sans discussion, par tous les hommes. (...) Celui qui oserait le mettre à nu, le dépouiller jusqu'à son slip des préjugés qui le recouvrent, n'est pas considéré comme lucide mais comme cynique.
Le miracle du sacrifice, c’est la formidable « économie » de violence qu’il réalise. Il polarise contre une seule victime toute la violence qui, un instant plus tôt, menaçait la communauté entière.
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